Ceux qui avaient été déçus tout comme moi par Maiastru Sfetnic, le précéden album, se consoleront allègrement ce nouvel album tant pas mal de choses ont changé. Tout d'abord, le groupe poursuit son petit bout de chemin en signant enfin avec un label valable, en l'occurence code666 qui va leur donner les moyens de leurs ambitions, en témoigne la qualité de la production qui enfin ne fait plus défaut au groupe.
Sur cette gallette on retrouve seulement 4 titres… Oui mais voilà, chacun dépasse ou avoisine les 10 minutes facilement, ce qui change la donne et pas un peu. Oubliez donc les compos avec refrains, c'est impossible voire carrément outrageux dans le chef de nos amis roumains. Chaque compo possède une personnalité différente et devra certainement vous demander la première fois un petit effort pour réellement entrer dans cet univers car si vous êtes fans d'easy listening, oubliez ça vite.
Chaque compo se doit d'être écoutée religieusement et vous ne serez pas déçus du voyage. Quel voyage ? Et bien, de l'aveux du groupe, cet album est celui qui aura été le plus influencé par la Roumanie. “Conceptuellement, musicalement mais aussi du point de vue des textes, cet album à pour finalité de donner un aperçu plus ou moins complet de la spiritualité et des traditions locales. On le voit comme une initiation aux mystères de la Transylvanie. La portée de cette initiation peut se ressentir après ou pendant l’écoute de cet album (sic)” nous dit Negru dans une interview accordée à notre magazine. D'ailleurs on retrouve 4 compos pour les quatre saisons si vous voulez tout savoir. Pour ma part, cet album détient une qualité toute simple mais difficile à acquérir, il est original car il possède de nombreux visages, et se veut très complexe sans sombrer dans le “n'importe quoi”.
Tant au point de vue musical qu'au point de vue des paroles, je dirais qu'on est envahi par un sentiment de vastitude, et en adjectivant on pourrait dire sans se romper multidimensionnel et épique. Pourtant, les plus sensibles d'entre vous auront tout comme moi un sentiment étrange de familiarité, sûrement l'odeur de la nature par une soirée d'automne, ainsi que la cruauté des éléments et leur énorme pouvoir. En conclusion je dirais que, même si pour ma part la deuxième compo me laisse un peu de marbre, vous serez probalement subjugués par l'originalité et la richesse de cet album et une réalisation aussi complexe dans le petit monde du Pagan Metal, ce n'est pas vraiment courant.
Vous ne serez pas non plus déçus par le packaging si vous possédez comme moi la version cartonnée faite main qui comporte en outre un clip multimédia d'une chanson inédite ne se trouvant pas sur l'album, savoir Văzduh. (Thyl - Noz Pagan)
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