J'ai découvert l'oeuvre romanesque d'Oliver Péru avec l'ambitieux Martyrs. Mais il a débuté en solo en 2010 avec ce gros roman de fantasy, qui préfigurait l'auteur de genre de premier plan qu'il est devenu.
Complexe, fouillé, celui-ci nous conte, au long de ses 600 pages (en édition poche), une enquête au coeur de la noirceur, qui présente des ressemblances avec le Nom de la Rose : un enquêteur relevant d'une autorité spirituelle, doit trouver avec ses disciples le ou les coupables d'un meurtre abject commis dans le domaine de l'un des rois du Nord. Lequel meurtre ravive l'antagonisme millénaire desdits rois. Mais l'horreur va vite déborder et frapper au cœur même du sanctuaire druidique, une forêt primordiale qui cache de lourds secrets. Obrigan et ses garçons, bientôt rejoints par une jeune druidesse et par l'un des doyens de leur communauté, vont devoir forcer leur nature et rompre le pacte ancien, pierre angulaire de l'équilibre politique et spirituel de leur monde.
Jeux de guerre de pouvoir, mais aussi profondément écolo lorsqu'est évoqué le rapport des druides à la nature, ce roman se fait intimiste et touchant avec la fraternité qui unit les membres de l'ordre druidique.
Au milieu de son écriture plutôt efficace se cachent des fulgurances, comme lorsqu'une druidesse laisse son "don" agir et scanne la campagne autour d'elle, à la recherche d'êtres dotés de conscience. Un autre passage remarquable est une chronique guerrière du passé, obtenue par le biais de la magie et du don druidique, dans laquelle se révèle une écriture d'une puissance et d'une noblesse insoupçonnées. (Spooky)
Au milieu de son écriture plutôt efficace se cachent des fulgurances, comme lorsqu'une druidesse laisse son "don" agir et scanne la campagne autour d'elle, à la recherche d'êtres dotés de conscience. Un autre passage remarquable est une chronique guerrière du passé, obtenue par le biais de la magie et du don druidique, dans laquelle se révèle une écriture d'une puissance et d'une noblesse insoupçonnées. (Spooky)
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