Relire Moorcock 20 ans après
l'avoir connu lorsque j'étais un ado très boutonneux relevait plus de la
curiosité qu'autre chose : allais-je encore dévorer les ouvrages de celui qui
m'avait ouvert les portes de l'Héroic Fantasy quelques années avant Tolkien ?
Tout d'abord je dois reconnaître que le style de l'auteur est quand même de
loin plus brut, plus thrashy que la plupart des bouquins du même genre qui
sortent à l'heure actuelle. Le terme Dark fantasy semble celui généralement utilisé pour son style. Avec étonnement j'éprouvais les mêmes sensations
qu'en lisant un manga, très surprenant ! En outre, même si le thème de l'amour
est une des composantes de la quête du héros, il n'y a pas beaucoup de places
pour de grandes envolées sentimentales et l'action est le moteur du récit.
L'aventure c'est l'aventure !!! (mais sans Johnny et Jacques Brel).
Première des deux trilogies
concernant le héros "Corum", l'histoire se déroule dans le décors des
multivers. L'auteur utilise ici la théories des univers parallèles pour rendre
son histoire cohérente quand aux rôles des dieux dans leur interaction avec les
"mortels". Dernier représentant d'une race plus ancienne que les
humains, Corum devra faire face à la brutalité et la sauvagerie de ces derniers
tout au long du récit. La quête reprend en gros le thème du champion éternel,
archétype du héros grec Héraclès célèbre pour ses douze travaux, et dont
Moorcock en abuse à n'en plus finir pour toutes ses sagas, que soit avec l'albinos Elric (ses
premiers romans à succès), Erekosë (qui se souvient de toutes ses anciennes
vies) ou encore du duc Dorian Hawkmoon.
Petite remarque en passant et
sans faire de spoil inutile, il est quand même curieux de constater que
certaines idées de Michael Moorcock ont a ce point été pillées par la suite
dans des sagas comme Star Wars par exemple (sans jamais avoir été crédité par
la suite tant le plagiat paraît évident !). Et je passe outre le fait que
d'appeler les humains par un sobriquet tel que "Moldu" n'est pas
neuf... (hein Miss Rowling ;) ). Dans le récit qui nous concerne ici, ils sont
appelés les "Mabdens"... Et j'aurais pu citer bien d'autres exemples.
Bref, cette première trilogie m'a
fait un bien fou car j'avais besoin ces derniers temps de me relever d'une
situation de vie assez pénible et justement, ce genre de bouquin a agit sur moi
comme un booster. Les quêtes héroïques invitent au dépassement de soi, à la
persévérance car même quand on pense que tout est fini, il suffit parfois de
faire encore un pas de plus et c'est souvent celui-là qui permet que tout se
remette en marche... et je le fais ! (Thyl)
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