mardi 9 janvier 2018

MOORCOCK MICHAEL "La Trilogie des Epées" (1971)



Relire Moorcock 20 ans après l'avoir connu lorsque j'étais un ado très boutonneux relevait plus de la curiosité qu'autre chose : allais-je encore dévorer les ouvrages de celui qui m'avait ouvert les portes de l'Héroic Fantasy quelques années avant Tolkien ? Tout d'abord je dois reconnaître que le style de l'auteur est quand même de loin plus brut, plus thrashy que la plupart des bouquins du même genre qui sortent à l'heure actuelle. Le terme Dark fantasy semble celui généralement utilisé pour son style. Avec étonnement j'éprouvais les mêmes sensations qu'en lisant un manga, très surprenant ! En outre, même si le thème de l'amour est une des composantes de la quête du héros, il n'y a pas beaucoup de places pour de grandes envolées sentimentales et l'action est le moteur du récit. L'aventure c'est l'aventure !!! (mais sans Johnny et Jacques Brel). 
  
Première des deux trilogies concernant le héros "Corum", l'histoire se déroule dans le décors des multivers. L'auteur utilise ici la théories des univers parallèles pour rendre son histoire cohérente quand aux rôles des dieux dans leur interaction avec les "mortels". Dernier représentant d'une race plus ancienne que les humains, Corum devra faire face à la brutalité et la sauvagerie de ces derniers tout au long du récit. La quête reprend en gros le thème du champion éternel, archétype du héros grec Héraclès célèbre pour ses douze travaux, et dont Moorcock en abuse à n'en plus finir pour toutes ses sagas, que soit avec l'albinos Elric (ses premiers romans à succès), Erekosë (qui se souvient de toutes ses anciennes vies) ou encore du duc Dorian Hawkmoon.  

Petite remarque en passant et sans faire de spoil inutile, il est quand même curieux de constater que certaines idées de Michael Moorcock ont a ce point été pillées par la suite dans des sagas comme Star Wars par exemple (sans jamais avoir été crédité par la suite tant le plagiat paraît évident !). Et je passe outre le fait que d'appeler les humains par un sobriquet tel que "Moldu" n'est pas neuf... (hein Miss Rowling ;) ). Dans le récit qui nous concerne ici, ils sont appelés les "Mabdens"... Et j'aurais pu citer bien d'autres exemples. 

Bref, cette première trilogie m'a fait un bien fou car j'avais besoin ces derniers temps de me relever d'une situation de vie assez pénible et justement, ce genre de bouquin a agit sur moi comme un booster. Les quêtes héroïques invitent au dépassement de soi, à la persévérance car même quand on pense que tout est fini, il suffit parfois de faire encore un pas de plus et c'est souvent celui-là qui permet que tout se remette en marche... et je le fais ! (Thyl)

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