Quand un groupe ouvre les hostilités par un morceau s’intitulant "Let’s drink", on est tombé soit sur un album de stoner alcooliques, soit sur un opus de festifs nordiques. En l’occurrence, et vu la pochette, c’est bien du quatrième album de Korpiklaani dont on parle. Maintenant que Finntroll, son principal rival, s’est embarqué vers un Metal plus sombre, la formation a désormais pris la tête de la scène folk.
Après un « Tales Along The Road » festif et respirant la bonne humeur, la troupe des six musiciens est de retour avec un opus du nom de « Tervaskanto ». On se rend rapidement compte que Korpliklaani a gardé la même formule (gagnante) pour ses compositions : associer un Metal tout ce qu’il y a de plus banal à plusieurs instruments folk… Le résultat est imparable quand on a la grise mine ! Pour le folk, le violon, l’accordéon, le jouhikko, la flûte et la cornemuse assurent toujours le show et mettent clairement en avant les parties métal. Hittavainen, homme responsable à lui seul des 3/4 du côté folk du groupe, nous transporte dans leur Finlande natale alors que le batteur, à l’égal de leur précédent opus, propose différents tempos variant ainsi les titres. Sans cette rythmique diversifiée, la pilule aurait été bien plus dure à faire passer. En effet, il est indéniable que ce genre d’album n’est pas fait pour s’écouter en boucle ou pour être analysé méticuleusement.
Une ou deux écoutes suffiront pour décortiquer les morceaux et dompter la bête. Des titres tels que "Liekkiön Isku" et ses chants chamaniques ou "Palovana " et sa guitare folk redynamisent l’album là où il en a le plus besoin : en son milieu. Mais même si le groupe nous tient en haleine, pas de grandes évolutions à l‘horizon. Korpliklaani ne s’est pas trop mouillé sur ce « Tervaskanto », en assurant plutôt ses arrières que prenant des risques. A cette faible prise de risque vient s’ajouter un phénomène normal : la similitude entre les morceaux de cet album et ceux des précédents. Cela n’empêche néanmoins pas à cet album d’être bon et dansant, mais attention au groupe à ne pas trop se répéter (comme par exemple sur la fin un peu lourdingue de "Running with the Wolves "). Cependant, il reste regrettable que pour un album de folk, le groupe ait encore choisi de nommer un tiers de ses titres en anglais. C'est le genre de détail qui passe plutôt mal pour le genre ! (Par Alexis)
2 titres ont donnés lieu à des clip vidéos : "Tervaskanto" & "Let's drink" :
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