dimanche 20 janvier 2008

ARKONA "Ot Serdtsa K Nebu (От Сердца к Небу)" (2007)

Enchanté par l'album précédent, j'attendais patiemment son digne successeur en me doutant bien qu'il serait difficile de répondre à mes attentes tant elles étaient grandes. 

Premièrement, je n'ai pas vraiment dû attendre longtemps afin de recevoir ce nouveau disque car même si "Sound Age Production" est un label pour la distribution russe uniquement, j'ai facilement pu le trouver sur internet via la mailingorder d'un label européen bien connu. Et à l'heure où je vous écris, il est plus que probable qu'Arkona pourrait se voir offrir un contrat chez les Autrichiens de Napalm Records. Belle marge de progression et surtout incroyable reconnaissance, certes méritée, pour un groupe qui chante uniquement en russe. 

L'impatience me gagnant, j'ai donc écouté religieusement ce nouvel album plusieurs fois en passant par toute une palette d'émotions différentes tant ce disque est plus complexe que le précédent, mais néanmoins bien plus varié ! On retrouve avec joie une ou deux chansons "dansantes" dans le style de l’album précédent mais la nouveauté se situe au niveau des ambiances bien plus sombres et atmosphériques qui cadrent parfaitement avec l'illustration choisie pour la couverture de ce nouveau disque. On y retrouve même des "ballades" (?) teintées de traditionalisme russe et d'une beauté incroyable (Oy, Pechal-Toska ; Slavsya Rus!). Si les Atmosphères ont été revues et reformulées pour conférer un aspect plutôt mystique, la voix de Mascha s'est encore améliorée tant sa facilité de passer à différents registres vocaux "à la seconde" est assez bluffant. Et puisqu’on est dans le registre vocal, sachez que les choeurs fémins sont interprétés par Alexandra Grahovskaya et Maria Sazonova, solistes d'un chœur biélorusse apparemment très connu au pays des Tsars...

Les fans de musique traditionnelle noteront que c'est toujours Vladimir Cherepovsky qui s'occupent des instruments à vent majoritairement présents chez Arkona avec notamment la flûte de pan, la vielle à roue, la sopilka, l'ocarina, etc. 

Arkona a donc eu le mérite de ne pas sortir un Vo Slavu Velikim numéro 2 tout en proposant un album qui ne s'écoute pas de prime abord en easy-listening mais qui, au contraire, de par son énorme variété et ses 12 titres pour une durée d'une heure, se bonifie au fil des écoutes tel un bon vin à l'image de la dernière plage (Katitsya Kolo) qui à elle seule est une synthèse de ce nouveau coup d'éclat. (Par Thyl - Noz Pagan)

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